L'argumentation s'appuie sur l'expérience des Galates (3,1-5) et sur l'Écriture : Abraham justifié par sa foi en la promesse de Dieu (3,6-9) ; le Christ maudit par la Loi nous a racheté de la malédiction annoncée par la Loi (3,10-14) ; retour à Abraham, la promesse faite à sa descendance concerne le Christ (3,15-18).
2) Dans l'histoire du salut, par rapport à la Loi provisoire, supériorité de la foi : 3,19 à 4,7.
3) La foi, supérieure à la Loi, libère de la Loi, sans qu'il soit possible d'y revenir (4,8 à 5,12) : après les reproches de Paul aux Galates, l'argumentation s'appuie sur les Écritures, spécialement sur l'allégorie de Sara et d'Agar. Libérés par le Christ, prenez appui sur l'Esprit, sans revenir à la Loi.

On retrouve facilement dans Romains certains éléments de cette argumentation, mais celle-ci, pour être plus convaincante et adaptée en même temps aux Romains et aux judéo-chrétiens de Jérusalem, a besoin d'être clarifiée et élargie. Il reste que le ton passionné et mordant de Paul dans l'épître aux Galates nous aide à comprendre que derrière les formules mesurées et équilibrées de l'épître aux Romains il est facile de découvrir l'ardente conviction de Paul concernant la justification par la foi et son indignation face à l'évangile différent proposé par les judéo-chrétiens.

Ainsi donc l'épître aux Romains, sommet de la réflexion théologique de Paul, a été bien préparée par les épîtres qui précèdent : elles permettent de mieux comprendre Romains selon un cheminement parfaitement cohérent.