D'autre part les versets 7-8 sont construits de manière concentrique (abcc'b'a'), de sorte que 7a est parallèle à 8c ("jusqu'à la mort").

7bc et 8ab. Les participes aoristes peuvent exprimer soit quelque chose de contemporain par rapport au verbe principal, soit une antériorité. Manifestement les participes de 8a et 8b expriment une antériorité, il en est sans doute de même pour les participes de 7b et 7c.

8c. Quelle est la portée de la précision "mort sur une croix", introduite par une particule légèrement adversative, que la Vulgate a correctement traduite par autem ? Il est important de bien suivre ici la force des images liée à leur valeur symbolique : à l'abaissement physique et moral qu'est la mort, s'oppose l'élévation de la croix. Celle-ci est déjà une glorification (voir Jn 12,32 ainsi que Jn 3,14; 8,28; Lc 9,51). C'est ce qui explique la "superexaltation" du verset 9a.

10. Si l'on cherche à traduire ce verset en transposant les thèmes dans une culture moderne, il est insuffisant de transformer les enfers en abîme ; il est préférable de changer de registre. Par exemple on pourrait proposer quelque chose comme ceci :

10. Pour qu'au nom de Jésus,

tout genou fléchisse

sur la terre comme au ciel, les vivants et les morts,

11. et que toute langue proclame

de Jésus Christ, qu'il est Seigneur,

à la gloire de Dieu le Père.