Hébreux et Marc.

Faisant la synthèse entre ce qu'on a appelé la christologie ascendante (voir Rm 1,3-4; Ph 2,6-11) et la christologie descendante (voir Col 1,15-20; Ep 1,3-23; Jn 1,1-18), le prologue de l'épître aux Hébreux propose une présentation de Jésus qui après nous avoir parlé devient héritier de tout, ce qui oblige à considérer le rôle de Jésus dans la création. Partant de ce point le plus élevé, le texte redescend vers la passion et la glorification du Christ.

Cependant on peut se demander s'il n'existe pas dans le Nouveau Testament une autre orientation christologique, qui au lieu d'insister sur l'être du Christ avant ou après sa vie terrestre, préfère découvrir à travers les gestes de son humanité la révélation de sa divinité. Pour Marc, en effet, c'est au milieu de la passion (Mc 14,62) et au moment où le Christ meurt (15,39) qu'il est possible de découvrir la vérité de sa filiation divine, et à travers celle-ci de découvrir une nouvelle image du Père.

 

 

 Rm 1,5

Comment comprendre l'expression "obéissance de la foi" ? Il y aurait quelque chose de contradictoire à mettre en avant une obéissance conçue comme un acte de vertu ou un mérite provenant de l'homme alors que la foi souligne que tout provient de Dieu. En réalité le mot "obéissance" hupakoè, à cause de son étymologie, est à mettre dans le prolongement de l' "écoute" akoè (de l'évangile). D'autre part ce thème veut souligner que l'homme doit essentiellement recevoir. Enfin l'expression s'oppose à l' "obéissance de la Loi".