Ce possessif "ma" souligne qu'il s'agit de la fidélité de Dieu ; cette interprétation élargit les perspectives et laisse la porte ouverte à une compréhension qui situe cette fidélité soit à l'origine de la justification de l'homme, soit à l'origine de sa vie ? En Ga 3,11 où ce texte est cité, se trouvent en parallèle antithétique "par la loi nul n'est justifié devant Dieu" et "le juste par la foi vivra" ; ce qui invite plutôt à lier le-juste-par-la-foi.

Aucun élément ne peut orienter de manière décisive l'interprétation de cette citation. Cependant l'ambiguïté de la formule, spécialement selon la Septante, suggère la solution suivante : il se pourrait que "la foi" porte et sur la justification, et sur la vie : Celui qui est juste-par-la-foi par-la-foi-vivra. On aurait ainsi l'annonce des deux grandes parties de cette épître : par la foi seule l'homme est justifié (1,18 à 4,25) ; par la foi seule le croyant reçoit la vie eschatologique (5,1 à 8,39).